Dans l'article d'aujourd'hui, nous vous présentons Gabriela, une conceptrice qui travaille pour TSF, en Amérique latine. En tant que chargée de la communication avec les communautés, Gabriela est responsable du contenu affiché dans les abris situés le long des principales routes migratoires au Mexique, au Guatemala et en Colombie.
Dans son interview, Gabriela nous fait part de son expérience professionnelle à TSF, de ses motivations pour travailler dans le secteur humanitaire et des principaux défis auxquels elle est confrontée, y compris la charge émotionnelle du travail humanitaire.
Voici un aperçu de son interview :
TSF Comms Team : Comment en êtes-vous venue à travailler dans le secteur humanitaire ?
"Pour moi, il est clair depuis que je suis toute petite que tout ce que je fais doit avoir un impact positif sur la vie des gens.
TSF Comms Team : Selon vous, quels sont les principaux besoins en communication des communautés déplacées en Amérique latine ?
"Je vois la nécessité de communiquer [des informations sur] les droits, l'accès, le danger auxquels sont confrontées les personnes qui se trouvent dans des situations migratoires vulnérables.
"Je dois me dire : "si je suis dans la même situation, quel serait le besoin le plus important pour moi ?".
L'équipe TSF Comms : En quoi consiste votre travail ?
"En tant que concepteur dans ce contexte, je dois trouver de nombreux moyens de rendre ce projet viable pour les personnes déplacées. Je cherche des informations qui peuvent être importantes pour elles. Je dois me dire : "si je suis dans la même situation, quel serait le besoin le plus important pour moi ?
TSF Comms Team : Quels sont les principaux défis auxquels vous êtes confrontés ?
"Les informations proviennent de nombreux endroits, il faut donc être attentif à ce qui est utile, à ce qui est vrai et à ce qui est faux.
TSF Comms Team : Quels sont les principaux dangers des fake news pour les personnes déplacées ?
"Récemment, j'ai vu un article de presse disant que si vous vous rendiez aux autorités à la frontière et que vous vous livriez, ils vous donneraient un accès gratuit à l'asile. C'était très triste parce que c'était un mensonge et que des gens l'ont fait et ont été enchaînés dans un bus et renvoyés.
"Parfois, je suis épuisé par ces informations qui sont fortes et difficiles à lire.
TSF Comms Team : Quel est le principal défi auquel vous êtes confronté en tant que travailleur humanitaire ?
"Lorsque je lis toutes sortes d'informations, je me surprends souvent à pleurer sur la façon dont les gens sont blessés, dont les enfants sont blessés. Les enfants sont sous la responsabilité de toute la société, alors il m'arrive d'être épuisée par ces informations qui sont fortes et difficiles à lire. Votre vie n'est plus jamais la même après avoir lu ces nouvelles".
L'équipe TSF Coms : Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail ?
"Savoir que mon travail a un impact positif sur la vie de quelqu'un d'autre est vraiment quelque chose qui comble mon âme".
Discussion entre les membres