Petite ou grande, la protection des données est d'une importance capitale pour toute organisation humanitaire. En fait, elle est si importante que les opérations européennes de protection civile et d'aide humanitaire en ont fait l'une de leurs trois priorités:

Le secteur humanitaire doit partager une compréhension commune de l'éthique des données et collaborer à l'élaboration de normes de protection des données.

Nous savons tous qu'en période de crise, les informations personnelles peuvent être particulièrement vulnérables, et il est donc crucial de veiller à ce que les données des personnes concernées soient protégées. Dossiers médicaux, informations financières, noms et adresses, téléphones, tout est en danger et ces informations doivent être protégées à tout prix.

Vie privée et partage d'informations

Il est indéniable que l'un des principaux défis de la protection des données pour les organisations humanitaires consiste simplement à trouver un équilibre entre le besoin de protection de la vie privée et le besoin de partage d'informations. Même si nous estimons avoir une raison valable de partager des informations afin de rendre le service pour lequel nous existons, nous devons veiller à ce que toute information sensible ne soit pas divulguée à des parties non autorisées.

Respect des lois sur la protection des données

Un autre défi consiste à s'assurer que les politiques de protection des données sont communiquées efficacement aux personnes touchées par les crises. Il est donc important de fournir des informations claires et accessibles pour les aider à comprendre leurs droits et la manière dont leurs données seront utilisées.

En fait, selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), 71 % des 194 pays appartenant à l'ONU disposent d'une loi sur la protection des données, et 15 % supplémentaires ont un projet de législation en place. Par exemple, dans l'Union européenne, nous sommes liés par le rigoureux règlement général sur la protection des données (plus communément appelé GDPR), qui constitue une protection essentielle et importante des données personnelles.  

La protection des données doit être une priorité

Pour relever l'un ou l'autre de ces défis, les organisations humanitaires doivent faire de la protection des données un élément clé de leurs opérations. Cela implique la mise en œuvre de politiques de protection des données solides et la nomination d'un délégué à la protection des données (DPD) qui serait responsable de l'évaluation des risques, de la formation du personnel et des bénévoles aux meilleures procédures et pratiques en matière de protection des données et, enfin, de l'investissement dans des systèmes d'information sécurisés.

En outre, les organisations doivent travailler en étroite collaboration avec les communautés concernées pour s'assurer que leurs besoins en matière de protection des données sont compris et pris en compte. Il s'agit notamment de fournir des informations claires et accessibles sur la collecte et l'utilisation des données, d'obtenir un consentement éclairé pour la collecte des données et de permettre aux individus d'accéder à leurs données, de les rectifier ou de les supprimer si nécessaire.

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Transparence

Un autre élément important est le besoin de responsabilité et de transparence. Nous devons être transparents sur la manière dont nous collectons, stockons et utilisons les données à caractère personnel, tout en étant responsables de toute violation ou utilisation abusive de ces données. Cela implique d'être ouvert au retour d'information et aux plaintes des communautés concernées et de prendre des mesures pour répondre à toutes les préoccupations qui se font jour.

La protection des données est un processus continu

Enfin, il est important de reconnaître que la protection des données n'est pas une tâche ponctuelle, mais un processus continu qui exige une vigilance constante et une adaptation à l'évolution des circonstances. Avec l'apparition de nouvelles technologies et de nouvelles crises, les politiques et les pratiques de protection des données doivent être régulièrement révisées et mises à jour pour garantir qu'elles restent efficaces et pertinentes.

En résumé, la protection des données est un aspect essentiel de la réponse humanitaire qui doit être prioritaire et intégré dans toutes les opérations. Il s'agit notamment d'utiliser la technologie de manière responsable et éthique, de garantir la responsabilité et la transparence, et de reconnaître que la protection des données est un processus continu qui nécessite une attention et une adaptation constantes. En prenant ces mesures, les organisations peuvent contribuer à garantir que les informations personnelles des personnes touchées par les crises sont conservées en toute sécurité et qu'elles peuvent accéder à l'aide dont elles ont besoin sans craindre d'être blessées ou exploitées.